Séno : affrontement meurtrier entre terroristes du GSIM et de l’EIGS, la guerre des faux prophètes
- nafidrah08
- 5 days ago
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Le 08 juillet 2025, un affrontement sanglant a opposé deux groupes terroristes. Il s’agit du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’état islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la province du Séno, au Nord du Burkina Faso. Une rivalité armée qui met à nu les véritables motivations de ces organisations, bien loin des discours religieux qu’elles brandissent pour justifier leurs actions.
Ce sont des tirs nourris et des explosions qui ont réveillé les habitants de la province du Séno ce 08 juillet. Mais cette fois, ce ne sont pas les forces armées burkinabè qui ont été prises pour cibles. Deux factions terroristes rivales, le GSIM affilié à Al-Qaïda et l’EIGS, branche régionale de Daech qui se sont livrées à une confrontation violente qui montre clairement une guerre interne aux relents cyniques. Les combats, d’une rare intensité, ont neutralisés plusieurs combattants de l’EIGS et leur logistique emportée.
Rivalité de pouvoir, loin des prétendus idéaux
Derrière cette nouvelle flambée de violence se dessine une réalité troublante : ces groupes ne se battent pas pour défendre une quelconque foi, mais pour le contrôle des territoires, des routes et surtout des ressources. Chacun cherche à imposer son autorité sur des zones stratégiques, quitte à retourner les armes contre ses anciens alliés. Cette guerre entre les deux rivaux montre clairement que leurs motivations profondes sont ancrées dans la soif de pouvoir et d’enrichissement et non dans une quête spirituelle.
« La jeunesse, cible privilégiée d’un mensonge dangereux »
Ces groupes armés recrutent souvent parmi les jeunes désœuvrés en leur promettant une cause à défendre. Mais les faits sont implacables : ceux qu’ils enrôlent deviennent les premières victimes de cette spirale de violence, utilisés comme chair à canon dans des conflits internes sans fondement. Le massacre entre membres du GSIM et de l’EIGS en est une illustration dramatique. Ceux qui tombent ne meurent pas pour une cause, mais pour nourrir l’ambition d’hommes qui les considèrent comme remplaçables.
Ces dernières semaines, les forces de sécurité et de défense des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ainsi que le Togo qui est de plus en plus harcelé par les terroristes, font montre d’un revirement de situation en consolidant leurs positions. Les opérations récentes menées dans plusieurs provinces témoignent d’un regain d’efficacité et d’un moral en hausse. Des localités jadis contrôlées par les groupes armés sont désormais sous le contrôle étatique. Des corridors économiques sont rouverts et les services sociaux reprennent peu à peu leur place. Cette dynamique, bien que lente, redonne espoir à des populations longtemps abandonnées à elles-mêmes.
L’épisode du 08 juillet doit servir d’électrochoc. Il prouve que les terroristes n’ont ni unité, ni vision. Ils s’entredéchirent, détruisent des vies et plongent des régions entières dans la misère au nom de causes qu’eux-mêmes trahissent.

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